Nous sommes sur le chemin du retour d'un séjour chez ma soeur. Et je la vois. Elle s'accroche malgré les vents violents qui la terrassent. Elle tient bon, c'est une guerrière amazone. Cette toute minuscule coccinelle est bien ancrée au pare-brise et résiste aux rafales provoquées par notre vitesse de croisière sur l'autoroute. Vitesse grand V. C'est au bout d'environ une heure de notre parcours que, épuisée, elle cède et abandonne.
Et voilà qu'une question prend le relais dans mon esprit : la carapace de cette coccinelle l'a certes aidée à tenir le coup; mais qu'en est-il de l'être humain ? Quelle est la vitesse des vents requise pour que notre enveloppe corporelle cède lorsqu'exposée à ceux-ci ? En d'autres mots, et formulée ainsi en réalité : "À quelle vitesse la peau nous arrache-t-elle ?!".
Mon conjoint, récipiendaire de cette sublime interrogation, s'étouffe alors dans son café. Il est sans mot. Pourtant, ingénieur de profession, je m'attends à quelques précisions en regard de la résistance des corps. Désolation. Il n'a pas la réponse; la peau n'était pas un objet d'étude de son cursus universitaire. Me voilà depuis avec cette question orpheline.
Peut-être devrais-je contacter la NASA ? Ils étudient assurément la capacité de la coccinelle et/ou de l'être humain à résister à une excursion en orbite autour de la terre, non ? Et l'idée d'être en orbite dans l'espace résonne de façon étrangement positive et sensée pour moi; c'est peut-être là où je vais quand je me pose de telles questions.
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